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Cette nouvelle équipe vise à réhabiliter des approches aussi fondamentales que : l’étude sociologique des hommes en société ou l’étude conjointe, par les textes et le terrain, des rapports entre les hommes et l’univers matériel. La pluri-disciplinarité pratiquée mobilisera des historiens travaillant à partir des textes et des historiens (dits archéologues) travaillant sur les données matérielles. Les différents éléments composant le titre de cette équipe ne sont donc pas des champs séparés mais seront étudiés conjointement.
Le territoire, au-delà d’être un objet d’étude en soi — qui a largement montré ses potentialités herméneutiques (effets d’échelle, textes savants/pratiques) au cours du précédent contrat –, est un cadre spatial adapté pour décliner un certain nombre d’approches complémentaires des sociétés médiévales :
L’étude du lexique des territoires sera poursuivie, ainsi que l’étude de l’exploitation agricole, allant jusqu’à à la parcelle, avec M. Watteaux, Université de Rennes.
L’espace et les hommes conçus par les Européens hors d’Europe
Deux questionnements seront au centre de la réflexion collective : d’une part de celui de la continuité écologique, d’autre part celui de l’imaginaire environnemental. L’équipe envisage de les décliner selon deux directions :
Éric Normand poursuit la recherche sur les marais charentais (associant géographes, archéo-zoologues, historiens, environnementalistes), qui vise à étudier l’évolution du paysage, l’occupation des sites concernés sur cinq siècles et l’économie particulière générée par ce paysage : le pouvoir comtal serait à l’origine de la formation de ce paysage et de son contrôle. Le travail sur le marais de Brouage sera poursuivi et élargi à d’autres secteurs géographiques comme les îles de Ré et d’Oléron, qui comprennent de vastes étendues d’anciens marais salants.
Il s’agit de poursuivre le PCR en cours jusqu’en 2022, rassemblant une équipe d’une quinzaine de personnes. L’objectif est de dresser un état de la recherche à la suite des nombreuses fouilles réalisées ces vingt dernières années sur des sites d’habitat rural dans la région Poitou-Charentes ainsi que dans le département de la Vendée (Poitou « historique »). Les objectifs se déclineront en deux phases :
La recherche juridique française est longtemps restée réticente à adopter une perspective transnationale, contrairement à d’autres traditions universitaires. Or, l’étude du jus commune européen – né du droit romain et du droit canonique – invite à une relecture comparée de l’histoire juridique européenne.
Deux axes d’études principaux sont alors apparus :
– la comparaison entre systèmes juridiques, encore marginale en France.
– l’étude des circulations extra–nationales des normes, concepts et modèles juridiques comme vecteurs de transferts culturels et intellectuels.
Cependant, la recherche académique s’est davantage intéressée à l’exportation du droit français (codifications napoléoniennes, colonialisme, influence des Lumières) qu’à l’importation de normes étrangères. Cette asymétrie découle d’une vision nationaliste du droit, centrée sur sa singularité, alors qu’une approche comparative permettrait de replacer le droit français dans une dynamique européenne et mondiale. Or, la période médiévale demeure particulièrement négligée, malgré la richesse des échanges transfrontaliers de l’époque. L’historiographie française reste souvent enfermée dans les frontières géographiques de l’Hexagone, ignorant la complexité des systèmes normatifs voisins. Cette méconnaissance freine toute analyse comparative scientifique.
C’est pour combler ce vide que le programme Eurôpè normatis medievalis a été initié. Dans un premier temps, il s’est matérialisé sous la forme de colloques thématiques internationaux centrés sur des corpus normatifs médiévaux européens. L’acte fondateur du projet a eu lieu à Orléans en 2015, avec une rencontre consacrée aux Assises de Jérusalem. En novembre 2017, la Casa de Velázquez a accueilli la deuxième édition du programme, orientée cette fois autour de Las Siete Partidas. Bien que la pandémie de COVID-19 ait ralenti temporairement les activités du programme, celui-ci se poursuit toujours. Les prochaines échéances concernent le « Miroir des Saxons » (Sachsenspiegel) d’Eike von Repgow et les Libri Feudorum.
Le projet Juslittera se propose d’étudier en profondeur les relations existantes entre la création littéraire et le discours juridique dans la production écrite du Moyen Âge et de la Renaissance jusqu’aux premières Lumières. En effet, dès le Moyen Âge, se manifeste l’inscription du juridique dans la littérature de fiction, en particulier à partir de la « renaissance du XIIe siècle » qui voit l’émergence de la littérature vernaculaire comme la forte pénétration de la philosophie naturelle dans le monde occidental (traductions arabo-latines) et un intérêt marqué pour le droit savant (redécouverte du droit romain à la fin du XIe siècle). À l’âge baroque, un type de récit assure aux affaires judiciaires une publicité. La littérature s’empare aussi des mythes ou des fictions pour illustrer ses propos. A ce titre, les liens étroits entre droit et littérature ne s’expliquent pas uniquement par les analogies existantes entre les pratiques qu’elles supposent mais sont également fondés sur une fécondation mutuelle. Le droit, en tant qu’ensemble de règles, constitue un système contraignant, commandant ou limitant l’action humaine, celle-ci pouvant être développée ou limitée par d’autres systèmes de valeur ou de régulation des conduites : morale, usage, héritage culturel, habitus social, etc. Or, la tension possible entre ce que dicte le droit et ce que prescrit un système de valeurs parallèle est une source d’inspiration pour les écrivains. En effet, la littérature élabore des intrigues à partir de règles de droit et de situations à caractère juridique et judiciaire : elle met en scène des figures liées directement à la pratique judiciaire et construit des personnages à partir de données juridiques.
Il s’agira de rédiger une série de volumes sur l’étude comparée des dynamiques sociales dans l’Occident latino-chrétien et le monde arabo-musulman au Moyen-Âge, en déployant une approche sociologique pour atténuer les différences entre les sources écrites et les traditions historiographiques des mondes latino-chrétien et arabo-musulman.
Stéphane Boissellier Pr., Patrice Conte IE, Didier Delhoume Conservateur, Harmony Dewez MC, Émilie Kurdziel MC Délégation CNRS, Lucie Malbos MC, Éric Normand IE, Nicolas Prouteau MC, Cécile Treffort Pr.
Doctorant.e.s : Alexandre Noguera
Membres associés : Emmanuel Barbier, Sami Benkherfallah, Annie Bolle, Muriel Bonnaud, Jérôme Devard, Marie-Cécile Diamidia, Afonso Celso Malecha Teixeira, Angela Ephrem Ossoro, Henrique Sarmento Pedro, Guillaume Yatté
Membres extérieurs collaborateurs : Nathalie Bouloux (CESR, Univ. Tours), François Clément (INRIA), Carmem Druciak (Univ. fédérale Salvador, Brésil), Marcella L. Guimarães (Univ. fédérale Curitiba, Brésil), Pierre Moukarzel (Univ. libanaise)